ghediri dalia

L’utilisation prudente des doses de médicaments administrées dans des environnements thérapeutiques ou chirurgicaux est essentielle, car même des légères variations peuvent avoir des implications catastrophiques pour la santé. Certains médicaments peuvent causer des dommages permanents aux organes en cas de surdosage, ce qui peut nécessiter une transplantation ou compromettre les fonctions des systèmes physiologiques vitaux. Un exemple notable est le paracétamol, l'analgésique et antipyrétique ; son utilisation abusive ou une surdose peut entraîner une hépatotoxicité aiguë ainsi qu'une atteinte rénale. Simultanément, une surveillance sensible de certains paramètres physiologiques est nécessaire, car leurs niveaux non pathologiques sont généralement en accord avec la pathogenèse ou le développement de la maladie. Les fluctuations de la dopamine cérébrale sont directement impliquées dans les maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson et la schizophrénie. L'évaluation cliniquement pertinente, la gestion des médicaments avec intervention thérapeutique et les soins de santé proactifs exigent donc une quantification précise et reproductible de ces molécules bioactives.

Une technique électrochimique sélective et simple a été créée pour l'analyse simultanée du paracétamol (PA) et de la dopamine (DA). La technique utilise une électrode sérigraphiée (SPE) disponible dans le commerce, qui a été activée électrochimiquement dans 1,0 M H₂SO₄ par voltamétrie cyclique et modifiée avec des nanoparticules de ruthénium. La spectroscopie d'impédance électrochimique (EIS) et la voltammétrie cyclique (CV) ont été utilisées pour étudier le comportement électrochimique avant et après l'activation. Les résultats indiquent que l'activation électrochimique améliore la conductivité et la surface de l'électrode sérigraphiée, conduisant à la formation d'un nanocomposite conducteur RuNPs/ASPE. Les propriétés structurelles et interfaciales du nanocomposite ont également été examinées en utilisant la microscopie électronique à balayage à émission (SEM), la microscopie électronique à transmission (TEM), la spectroscopie de dispersion d'énergie des rayons X (EDX), la diffraction des rayons X (XRD), la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) et la microscopie à force atomique (AFM).

La détection à la fois de la dopamine et du paracétamol a été évaluée par voltamétrie cyclique, spectroscopie d'impédance électrochimique et voltamétrie à ondes carrées (SWV). Dans des conditions optimisées, il a été constaté que le capteur développé était capable de détecter la dopamine et le paracétamol efficacement à travers les trois méthodes. Dans le cas de la détection d'un seul analyte, SWV et EIS ont montré de meilleures performances, avec SWV présentant la meilleure sensibilité (1,93 et 1,06 μA mM^-1 cm^-2) et les limites de détection les plus basses (0,11 μM pour DA et 0,17 μM pour PA). Cependant, la CV s'est avérée meilleure pour la détection simultanée car elle présentait des plages linéaires plus larges (1,0–300 μM pour la DA et 1,0–400 μM pour la PA). De plus, le capteur RuNPs/ASPE a également montré une bonne répétabilité, reproductibilité, stabilité et sélectivité. Le capteur a été utilisé avec succès pour la détermination de PA et de DA dans des préparations pharmaceutiques et des échantillons de sérum sanguin humain avec de bons pourcentages de récupération.